Intervention de Stéphane Demilly

Réunion du 14 mai 2014 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Demilly :

J'interviens au nom du groupe UDI. Face à la fragilité de notre planète et aux interrogations que font peser sur son devenir le changement climatique et la diminution de la biodiversité, il est clair que nos enfants, mais aussi les actifs et les consommateurs doivent acquérir un socle de connaissances sur les enjeux et la pratique du développement durable. C'est la raison pour laquelle la décennie 2005-2014 avait été décrétée par les Nations Unies « Décennie pour l'éducation au service du développement durable » sous l'égide de l'UNESCO.

La grande complexité de cet enjeu vient de notre difficulté à penser le long terme. Aristote affirmait dans sa philosophie de l'action qu'un individu doit s'interroger sur les implications de ses propres actions pour les autres individus.

Il y a trente ou quarante ans, personne ne se préoccupait du réchauffement climatique alors même que la consommation de carbone sur la planète progressait de façon galopante. Le mois dernier, le magazine The Economist publiait un article indiquant que 50 % des métiers actuels auront disparu dans vingt ans. Cela signifie que seulement la moitié des métiers qu'exercent les parents des enfants qui naissent aujourd'hui seront occupés par ces derniers lorsqu'ils seront eux-mêmes en âge de travailler. Qui a vraiment conscience de cette réalité ?

La transition écologique et énergétique suppose une véritable transition intellectuelle et culturelle.

Vos propositions sont foisonnantes et concernent de nombreux domaines, à tel point que l'éducation à l'environnement irrigue littéralement la vie quotidienne des élèves, des étudiants, des actifs, des consommateurs et des familles, au risque de générer une certaine saturation qui pourrait être contre-productive. Qu'en pensez-vous ?

En ce qui concerne l'information des consommateurs, vous écrivez : « Il existe un niveau maximal d'information au-delà duquel une information supplémentaire détériore la qualité de la prise de décision du consommateur au lieu de l'améliorer, de par la complexité du traitement qu'elle entraîne ». L'éducation à l'environnement ne risque-t-elle pas d'aboutir au même effet ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion