Je vous remercie, au nom du groupe RRDP, pour toutes les informations que vous nous avez transmises.
Après plusieurs millions d'années d'évolution des espèces, l'homme, de par sa seule existence et sa volonté inconsidérée de dominer la nature, se met lui-même en danger, et nul ne peut ignorer l'accélération des atteintes faites à la biodiversité, l'extinction et la disparition programmée de certaines espèces.
Je souscris pleinement à l'idée d'une crise du vivant associant une crise environnementale et une crise économique. Ces crises ne doivent pas être traitées de manière indifférenciée. Les solutions passent nécessairement par une éducation à la nature et à la diversité du vivant. À ce titre je vous félicite pour le travail prospectif que vous accomplissez.
Nos modes de vie et de consommation, nos modes de pensée et d'action sont prédateurs. Nous déconsidérons tout. Nous gaspillons. Nous avons perdu le sens des valeurs pour ne plus nous attacher qu'à l'argent. Que pensez-vous des travaux des économistes qui entendent préserver la nature en lui attribuant une valeur monétaire ?
Nous sommes tous d'accord sur la nécessité de mettre en place des programmes contribuant à la préservation de la biodiversité, mais dans un contexte de crise économique, de chômage massif et de crise de la citoyenneté, comment concilier la préservation de la biodiversité, le développement économique et social de notre territoire, et les loisirs ?
S'agissant de l'exemplarité, je vous rejoins totalement, et cela vaut naturellement pour l'Assemblée nationale, mais comment calculer les plus-values environnementales et les impacts économiques positifs induits par la biodiversité ?
Des actions sont mises en place dans nos territoires – Agenda 21, PCET (Plan climat énergie territorial), SCOT (Schémas de cohérence territoriale), Trames vertes et bleues – mais les collectivités ont du mal à se les approprier. Quels outils pouvez-vous nous proposer ?
Quel sera, selon vous, le rôle de la future Agence nationale de la biodiversité en matière d'éducation et de communication ?
Outre la qualité de vos rapports, je voudrais souligner l'état d'esprit qui prédomine au Conseil, en particulier la recherche d'un consensus. Si seulement nous pouvions suivre votre exemple ici même, à l'Assemblée nationale !