Intervention de Gabriel Serville

Réunion du 14 mai 2014 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Je salue la qualité et la pertinence du rapport qui vient de nous être présenté.

Plus personne ne doute de la nécessité de penser autrement l'avenir de la planète et de promouvoir l'éducation au développement durable. Cependant je voudrais vous faire part de mon inquiétude à la lecture de l'annexe n° 7 de ce document, intitulée « Évolution des préoccupations environnementales des Français » qui fait apparaître que les préoccupations environnementales des Français sont devenues une « sous priorité », derrière l'emploi, les prix et les inégalités.

En tant que député de la Guyane, territoire qui recèle un fort pourcentage de la biodiversité française et qui appartient au patrimoine national, je confirme que la situation sur le terrain est extrêmement critique.

Mon objectif n'est pas de cultiver le pessimisme, mais peut-on demander à l'école, en plus de ses missions fondamentales, de réparer tous les maux de la société et de prendre en charge l'éducation à la santé, à la sécurité routière, à la sexualité, à la citoyenneté, et maintenant à l'éducation à l'environnement et au développement durable ?

Nous espérons que la loi sur la biodiversité répondra à un grand nombre de nos interrogations, mais l'entêtement des faits associé aux contraintes budgétaires font craindre le pire ou, à tout le moins, l'impossibilité de faire évoluer durablement notre prise de conscience.

En clair, notre mobilisation en faveur de l'EEDD doit être accentuée, mais elle doit être accompagnée d'un engagement sans faille susceptible de compenser les contraintes budgétaires et économiques qui pourraient constituer un véritable frein à notre ambition collective.

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