Du point de vue industriel, il serait nécessaire de le faire dans des délais relativement courts. Cela étant, aucune contrainte réglementaire ne nous y oblige. Nous le ferons donc réacteur par réacteur, ligne par ligne. Nous sommes ainsi amenés à prendre des décisions quotidiennement. Comme je l'ai indiqué, certaines initiatives ont déjà été prises, notamment l'équipement des centrales en moteurs diesels d'ultime secours, qui était une nécessité au regard des normes de sûreté.
Vous avez relevé, monsieur le rapporteur, que des investissements étaient prévus au-delà de 2025 dans les documents que nous vous avons communiqués. C'est tout à fait normal : le parc nucléaire français vivra bien au-delà de cette échéance, quelles que soient les hypothèses retenues. Selon les orientations prises par le Gouvernement, 50 % de l'électricité française seront encore d'origine nucléaire en 2025. Nous n'avons donc aucune raison de cesser tout investissement sur le parc nucléaire à partir de cette date : ce serait un non-sens et même un acte irresponsable. La grande opération de modernisation que constitue le grand carénage – y compris sur le plan symbolique – aura été réalisée d'ici à 2025. Une fois ce programme terminé, nous retrouverons des niveaux d'investissement de l'ordre de 50 millions d'euros par réacteur et par an, qui correspondent aux sommes nécessaires à la maintenance du parc.