Le glissement sémantique qui a lieu ce soir, avec le texte de loi que vous-même, madame la secrétaire d’État, et l’actuelle majorité proposez est particulièrement inquiétant. C’est la raison pour laquelle je défends cet amendement de suppression de l’article 9.
Jusqu’à présent, la loi visait l’intérêt supérieur de l’enfant. L’enfant était en quelque sorte la pierre angulaire des familles, l’axe central autour duquel s’organisait leur vie. Avec ce glissement, il y a, je le répète, une disparition de la généalogie, une disparition des rôles entre les parents et les enfants, même si vous ne voulez pas l’entendre, et, de ce fait, une incapacité, pour les enfants, de disposer à terme de repères identificatoires et de limites qui lui permettront de se construire, il y a l’illusion que tout adulte, quel que soit son sexe, peut être interchangeable dans le parcours de maturation d’un enfant.