Intervention de Guy Geoffroy

Séance en hémicycle du 6 novembre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Sécurité sécurité civile

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Geoffroy :

J'ai le souvenir, c'était le lendemain de votre nomination, d'un ministre de l'intérieur attentif qui montrait, sur le site de la gendarmerie de Mormant, tout son intérêt pour le projet, qui venait d'être décidé, d'une nouvelle gendarmerie, désormais en construction, et pour l'ensemble des équipements qu'on lui présentait, qui illustraient les évolutions intervenues au cours des années précédentes. C'était un ministre attentif et satisfait qui prenait connaissance de tout cela avant de commencer à imprimer, à son tour, sa marque sur ce ministère.

Quelques instants plus tard, au centre de secours de Pontault-Combault, le même ministre montrait le même intérêt et la même satisfaction devant tout ce qui lui était présenté, et qui témoignait que des progrès avaient été accomplis, que des efforts avaient été fournis et que tout cela allait dans le bon sens.

La seconde série d'éléments tient, elle, à la relecture à laquelle je me suis livré – c'est toujours utile – des interventions de M. Blazy et de M. Valls à l'occasion de la discussion générale de la LOPPSI, au mois de juillet 2002. En relisant ces deux interventions, on comprend bien que ces deux élus de la République, qui venaient d'entrer dans l'opposition, et qui étaient sincères – j'espère qu'ils le sont restés –, étaient vraiment en difficulté pour justifier le vote, qui s'annonçait négatif, de leur groupe. Leurs propos comportaient en effet certains encouragements à l'égard du ministre de l'intérieur de l'époque, un certain Nicolas Sarkozy. Ils prenaient date et attendaient la concrétisation de l'ensemble du contenu de cette loi. Je me souviens que l'un – mais pas l'autre – était de ceux qui disaient encore que ce qu'attendaient les Français, ce n'était pas une politique sécuritaire passant par des augmentations massives des effectifs de police et de gendarmerie, mais, au contraire, une politique de prévention. La répression, ajoutait-il, ça suffisait car la prévention faisant tout, la répression n'aurait à intervenir qu'à la marge, lorsque la prévention n'aurait pas suffi.

Les temps ont changé, et vous aussi avez changé.

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