Comme vous l’avez justement rappelé, madame la députée, le Président de la République a fait du tourisme une priorité nationale lors de la conférence des ambassadeurs de 2013.
Le tourisme représente plus de 7 % du PIB et 2 millions d’emplois directs et indirects. C’est un secteur crucial pour notre économie, et nous ne devons pas nous reposer sur les acquis d’une filière d’excellence, qui a fait de la France la première destination mondiale, tout particulièrement pour la montagne. En 2013, par exemple, les stations d’altitude ont totalisé près de 7 milliards d’euros de retombées économiques et représenté 120 000 emplois. L’impact est très important car, en moyenne, pour un euro investi dans un forfait, six euros sont dépensés dans la station.
C’est la raison pour laquelle des assises du tourisme ont été organisées depuis le mois de novembre 2013 afin de mener une réflexion globale sur le tourisme et sur les moyens de redonner tout le dynamisme possible à ce secteur.
Les territoires de montagne ont souvent été au coeur des discussions sur la diversification de l’offre, la réhabilitation de l’immobilier de loisirs, la question des saisonniers, de l’accès de tous aux vacances ou encore de l’attractivité de la France auprès des touristes étrangers.
Plusieurs initiatives ou solutions ont déjà été prises ou impulsées par le Gouvernement en faveur des territoires de montagne, notamment le plan très haut débit ou les villages connectés que j’avais mis en place dans le cadre de mes précédentes fonctions.
Sans vouloir dévoiler ce que seront les annonces de sortie des assises du tourisme, qui seront conclues le 19 juin prochain, je peux vous indiquer que plusieurs mesures fortes visant à renforcer l’attractivité des territoires de montagne seront mises en place. Je voudrais que soit reconnue toute l’excellence de la montagne au sein d’un pôle regroupant tous les acteurs afin de mieux promouvoir notre offre à l’international mais aussi en France. J’ai pu constater à l’occasion de mes premiers déplacements qu’il y avait une forte appétence d’un certain nombre de pays pour que la France vienne les aider à structurer une filière touristique de montagne.
Au-delà de la promotion, il faut que nous mettions en place des outils et solutions pour accompagner la diversification de l’offre et l’allongement des saisons. Depuis ma nomination, je rencontre de nombreux investisseurs, opérateurs, acteurs et syndicats professionnels de la montagne afin d’accompagner des projets touristiques dans ces territoires. Le calendrier scolaire est effectivement une question que j’ai abordée pas plus tard qu’hier avec des syndicats intéressés à cette question.
Les expérimentations menées par la Caisse des dépôts et consignations et la Compagnie des Alpes pour la réhabilitation de certaines stations pourraient être étendues à d’autres stations des Alpes ou des Pyrénées. Des contrats de destination ont été initiés dans le massif des Vosges et en Midi-Pyrénées et devraient bientôt pouvoir être signés.
D’autres projets, enfin, sont en cours. Permettez-moi d’en citer quelques-uns. L’État, via Atout France, accompagne la démarche initiée lors du salon Grand ski 2014 sur Le Printemps du ski. Une étude de clientèle et de positionnement est lancée avec l’ensemble des acteurs. Elle pourrait déboucher sur des actions collectives de promotion et de communication à partir du second semestre de 2014.
Par ailleurs, vous savez sans doute que des travaux sont en cours dans le cadre des assises du tourisme avec mes collègues du travail et de l’éducation nationale sur la question très importante des formations professionnelles.
Au-delà des assises, car ce ne sont qu’une première étape, soyez assurée madame la députée, de mon entière mobilisation pour les territoires de montagne.