Vous m’interrogez, monsieur le député, sur le regroupement envisagé de la compagnie républicaine de sécurité n° 39 de Jarville à Châtel-Saint-Germain. Le ministère de l’intérieur a inscrit la réforme de l’organisation territoriale et de ses services au coeur de sa feuille de route. Elle doit être poursuivie, conformément aux orientations qui ont été définies par le Premier ministre à l’occasion de sa déclaration de politique générale.
La rationalisation de certaines implantations immobilières peut se justifier pour ce qui concerne les compagnies républicaines de sécurité, dont la cartographie n’a que peu évolué depuis la Libération et qui interviennent, la très grande majorité du temps, à l’extérieur de leur département d’implantation. Je tiens ici à rappeler qu’aucune réorganisation ne pourrait être envisagée, si elle devait s’accompagner d’une diminution ou d’une dégradation de l’offre de sécurité de la part de l’État. D’ailleurs, monsieur le député, vous savez, parce que vous êtes parfaitement au fait de ces questions, que les lieux d’intervention des compagnies républicaines de sécurité sont absolument indépendants de leurs lieux d’implantation.
Comme vous l’avez compris, nous poursuivons notre expertise. Si d’importantes économies structurelles peuvent être réalisées par la cession d’une emprise foncière et par la mutualisation de fonctions supports entre les trois compagnies de CRS, alors regroupées dans un même site, et que les conditions mentionnées préalablement sont réunies, rien ne doit empêcher la réalisation de cette opération. Le relogement de la CRS 39 pourrait, dans cette hypothèse, s’inscrire dans un schéma plus large de valorisation du site de Châtel-Saint-Germain avec notamment, à terme, le relogement de la délégation interrégionale à la formation. Le temps de la concertation, du dialogue et des études préalables à la décision doit donc se poursuivre avec méticulosité. La décision que je prendrai, monsieur le député, tiendra compte d’abord des impératifs de l’organisation rationnelle des services de l’État, pour faire monter ceux-ci en puissance, de la prise en compte des enjeux sociaux pour les agents concernés et de la nécessaire concertation avec les élus. Je vous ai d’ailleurs adressé un courrier vous proposant de poursuivre sur ce sujet nos échanges au ministère de l’intérieur et je me tiens à votre disposition pour cette rencontre.