Comme vous le savez, monsieur le député Le Ray, que ce soit dans le domaine de la viande bovine ou, en Bretagne, dans le domaine de la viande porcine, les abattoirs industriels, lorsqu’ils sont industriels, connaissent des taux de rentabilité extrêmement faibles. Leur fragilité économique est constatée depuis très longtemps. Vous avez évoqué les objectifs de la loi d’avenir, et l’idée qu’il faudrait disposer d’abattoirs beaucoup plus proches pour éviter un transport coûteux, en termes économiques comme en termes de bien-être des animaux.
Dès lors, que faut-il faire ? Il faut organiser l’abattage des animaux avec ce souci de la proximité quand c’est possible. Sur ce sujet, des discussions sont en cours avec la chambre d’agriculture dans le cadre du plan d’avenir pour la Bretagne. Pour ma part, en tant que ministre, aujourd’hui, je vois les difficultés, et je prends tout à fait la mesure du constat que vous faites, monsieur le député. En même temps, j’ai souhaité depuis le départ que, sur cette question, il y ait une discussion directe, locale, pour que nous puissions adapter nos outils aux bassins de production et, précisément comme vous l’avez dit, essayer de limiter les transports, d’être les plus efficaces possibles. Derrière cela, il y a la question de la viabilité économique. Celle-ci est une condition que j’ai toujours rappelée, parce qu’elle m’est toujours rappelée. Les abattoirs municipaux – nous en avons sûrement tous des exemples en tête –, les abattoirs en général, sont des activités industrielles, parfois de petite taille, dont la rentabilité économique est d’un niveau très faible.
Donc nous ferons ensemble le point, et je serai avec vous dans les démarches entreprises auprès de la chambre d’agriculture dans le cadre du plan d’avenir pour regarder précisément où on en est. Je partage votre point de vue, et c’est un objectif visé par le projet de loi d’avenir : il faut qu’on rapproche les lieux d’abattage des lieux de production, des bassins de production.