Madame la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, je souhaite vous interroger sur l’avenir de la maternité de l’hôpital public d’Orthez. Cette question s’inscrit dans un contexte très particulier, après que, samedi dernier, à la faveur d’une manifestation organisée par l’ensemble des organisations syndicales et des élus locaux, 1 400 personnes sont venues dire leur attachement à la maternité d’Orthez. Cela s’inscrit également dans une démarche d’évaluation de la part de l’Agence régionale de santé d’Aquitaine, qui a décidé de mesurer les possibilités de réorientation de cette maternité.
Permettez-moi de vous rappeler l’importance de la maternité de l’hôpital public d’Orthez, en termes d’aménagement du territoire – inutile d’insister sur le poids économique et social de cet établissement –, en termes d’offre de soins, mais également en tant qu’élément essentiel de l’offre sur la communauté hospitalière du Béarn, avec les centres hospitaliers de Pau et d’Oloron.
J’insiste sur la qualité et l’investissement des personnels, ouverts à des pratiques alternatives – je pense notamment aux sages-femmes – susceptibles d’assurer une bonne gestion psychologique, médicale, sociale des femmes qui fréquentent l’établissement. Chacun s’accorde à reconnaître la qualité de l’offre fournie par ce centre hospitalier.
Le problème, vous le savez, est celui de la démographie médicale, pas seulement sur Orthez, mais sur l’ensemble du Béarn. Or, contrairement à ce qui a pu être dit, deux gynécologues-obstétriciens ont été référencés pour pouvoir, dès l’automne 2014, assumer leurs responsabilités dans ce centre hospitalier.
Au moment où je pose cette question et appelle votre attention sur l’avenir de cet établissement, je voudrais souligner de la façon la plus nette, pour qu’il n’y ait aucun malentendu, la qualité du traitement de ce dossier par le ministère, par Marisol Touraine et son cabinet, ainsi que par l’ARS.
Je crois que c’est l’ensemble des acteurs qui doivent se mobiliser pour sauver cette maternité et l’hôpital public d’Orthez. Je demande donc à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé de tout entreprendre pour qu’il en soit ainsi, et je me fais le porte-parole de l’ensemble des partenaires du bassin orthézien pour solliciter un rendez-vous avec son cabinet, afin que nous puissions, organisations syndicales et élus, maire d’Orthez et président du conseil général, valoriser les atouts de cet établissement.