Intervention de Philippe Bies

Séance en hémicycle du 27 mai 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Fermeture d'antennes de la cpam et de la caf du bas-rhin dans les quartiers sud de strasbourg

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Bies :

Madame la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, depuis le début de la législature, le Gouvernement et la majorité oeuvrent pour le redressement de la France et plus particulièrement pour le redressement des comptes publics en matière de politique sociale et de santé. C’est un choix assumé, qui doit permettre à notre pays de retrouver sa souveraineté budgétaire. Les économies doivent cependant être réalisées, non pas de manière systématique et arbitraire, mais dans le cadre d’une démarche globale de modernisation de l’action publique. Localement, les administrations ou organismes publics d’État appliquent les mesures d’économie demandées sans se coordonner entre eux, ce qui débouche sur des décisions contradictoires, parfois brutales et non concertées avec les élus et acteurs du territoire.

Ainsi, exemple concret, dans le quartier de Neudorf à Strasbourg, la direction de la caisse primaire d’assurance maladie a fermé sa permanence afin de procéder aux économies nécessaires, tout en redéployant une partie de ses services vers les quartiers populaires du Neuhof et de la Meinau afin, je cite, « de se rapprocher des personnes les plus précaires ». Dans le même temps, la direction de la caisse d’allocations familiales du Bas-Rhin a décidé de fermer son antenne dans le même quartier populaire du Neuhof, afin, elle aussi, de réaliser des économies sur ses coûts de fonctionnement. Ce quartier fait pourtant l’objet d’un projet de rénovation urbaine dont l’un des objectifs, partagé par l’État et l’ensemble des acteurs, est le maintien et le retour des services publics. Cette décision va donc à l’encontre des efforts réalisés par l’ensemble des acteurs présents sur le quartier depuis près de dix ans.

Elle est aussi contradictoire avec celle prise par la caisse primaire d’assurance maladie. Ainsi, si des économies sont évidemment nécessaires, il y a sans doute, entre le maintien des services dans leur état, sans rationalisation, et les fermetures brutales, un point d’équilibre possible : il faut mieux coordonner les décisions prises par les différentes administrations et organiser la mutualisation des locaux ainsi que de certains agents.

Sur cette base, je vous demande de bien vouloir permettre la révision des décisions récentes, en invitant les différentes directions à se mettre autour de la table. Celles-ci sauront alors sans doute trouver des solutions pragmatiques pour maintenir dans les quartiers sud de Strasbourg, au Neudorf, à la Meinau et au Neuhof, l’ensemble des services publics essentiels à la vie quotidienne de leurs habitants.

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