Intervention de Bernard Perrut

Séance en hémicycle du 27 mai 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Résultats des élections européennes et politique du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Monsieur le Premier ministre, le message envoyé par les électeurs dimanche dernier est sans appel pour votre Gouvernement et pour le Président de la République : échec, défaite, déroute, débâcle… tous les mots sont utilisés, même dans vos propres rangs, pour qualifier cette sanction du pouvoir en place et de la gauche en général.

Et pour seule réponse face au désaveu que les Français vous ont infligé, comme si rien ne s’était passé, le Président de la République s’est exprimé hier en se bornant à dresser des constats sans apporter la moindre réponse à nos concitoyens en matière économique, sociale et de pouvoir d’achat.

Face à la désespérance – car tel est bien le mot, mes chers collègues – votre seule affirmation, monsieur le Premier ministre, est de maintenir le cap. Et lequel, puisqu’aucune perspective de redressement ne se dessine à l’horizon ?

Et votre priorité demeure la réforme territoriale, qui se traduira par le report des élections de 2015 dont vous avez si peur, car vous n’échapperez pas, si rien ne change, à une nouvelle sanction des électeurs !

Monsieur le Premier ministre, depuis deux ans, votre politique économique conduit la France à l’échec. Nous le constatons pour les entreprises et les Français le ressentent à travers la baisse de leur pouvoir d’achat, les uns et les autres subissant les coups de vos mesures fiscales pénalisantes. Ce n’est pas en annonçant des baisses d’impôts, que vous avez vous-même augmentés, que vous serez crédibles.

Alors, monsieur le Premier ministre, vous ne pouvez pas ignorer la colère manifestée par de nombreux Français. Quand prendrez-vous enfin les mesures structurelles qui s’imposent pour renouer avec la croissance, avec l’emploi, avec le dynamisme et la confiance, une confiance que le Président de la République aura d’ailleurs beaucoup de mal à porter au sommet de Bruxelles ?

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