Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 27 mai 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Résultats des élections européennes et politique du gouvernement

Manuel Valls, Premier ministre :

Pouvez-vous, en responsabilité, le prétendre aujourd’hui même, non seulement devant les membres de l’Assemblée nationale et du Gouvernement, mais devant tous les Français ? Non.

Je l’affirme ici une fois encore : je savais que la situation serait difficile. Après les élections municipales, je savais que les élections européennes, pour des raisons trop longues à développer mais que chacun connaît, seraient une épreuve, et pas seulement pour ma formation politique, pas seulement pour la gauche, mais aussi pour l’ensemble des formations républicaines.

Face à un Front national qui recueille 25 % des voix, quelle réponse apportons-nous ?

J’ai une conviction : il faut redresser notre pays, il faut le rendre plus fort et plus compétitif !

Cela est vrai parce qu’il faut soutenir les entreprises pour qu’elles puissent embaucher, à condition que chacun prenne ses responsabilités.

Cela est vrai parce qu’il faut réduire les déficits et la dette qui pèsent sur notre pays depuis des années alors que personne n’a vraiment eu le courage de s’y attaquer frontalement.

Cela est vrai aussi en soutenant le pouvoir d’achat des plus modestes et des plus faibles, à la fois grâce aux mesures que j’ai déjà annoncées et à la baisse des impôts car leur augmentation de 60 milliards en cinq ans est insupportable pour nos concitoyens !

Cela est vrai, enfin, en réformant la structure territoriale de notre pays. Il faut le faire avec méthode et en écoutant, certes, mais il est nécessaire de s’attaquer au millefeuille territorial – le Président de la République annoncera les réformes envisagées la semaine prochaine.

Je connais le jeu politique, comme vous. Depuis des années, que l’on soit dans l’opposition ou la majorité, ce sont chaque fois, parfois de part et d’autre, les mêmes caricatures, les mêmes erreurs. Cela doit changer ! Si nous voulons retrouver la confiance des Français, nous devrons faire de la politique autrement, nous devrons nous adresser les uns aux autres différemment, surtout lorsque l’on a gouverné, que l’on gouverne ou que l’on aspire à gouverner.

Au-delà des caricatures, je vous invite à nous retrouver sur l’essentiel : la République et le redressement du pays !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion