Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 27 mai 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Budget de la défense

Manuel Valls, Premier ministre :

Monsieur Folliot, vous connaissez bien ces sujets. J’ai en effet rappelé vendredi dernier que le Président de la République avait fait le choix, dès le début de l’année, au moment de sa promulgation, de sanctuariser la loi de programmation militaire et qu’en conséquence, la trajectoire financière de celle-ci serait préservée.

L’ambition de la loi de programmation militaire, comme Jean-Yves Le Drian le rappelle souvent ici, est de garantir la sécurité de la France dans un monde trouble et incertain en renforçant sa capacité d’intervention extérieure, en assurant la protection du territoire national et, bien entendu, en garantissant la dissuasion nucléaire.

Dans le même temps, la loi de programmation militaire prévoit des économies structurelles particulièrement importantes qui constituent la contribution de la défense au redressement de nos comptes publics. Elle définit un nouveau modèle d’armée et de nouveaux contrats opérationnels. Elle organise une diminution d’effectifs qui porte sur 34 000 personnes en six ans, une diminution de la masse salariale de 4,4 milliards d’euros au cours de la même période, des renégociations industrielles portant sur la quasi-totalité des grands contrats et une transformation du ministère qui se traduit par de nouvelles restructurations et par plus de trente chantiers de réforme. Ces réformes seront menées en étroite concertation avec le Parlement, conformément aux rendez-vous prévus par la loi de programmation militaire.

Cela représente des efforts considérables, raison pour laquelle il est exclu d’aller au-delà. Nous n’allons pas demander à la défense de payer deux fois. Nous souhaitons que la trajectoire des programmes d’équipement des armées soit bien mise en oeuvre, en mettant en application dès ce mois de juin les clauses prévues dans la loi elle-même.

Enfin, monsieur le député, la loi de programmation militaire, c’est notre feuille de route pour les six prochaines années. C’est une loi essentielle pour nos entreprises de défense, et donc pour la préservation de l’emploi industriel. C’est une loi essentielle pour la sécurité de notre pays. C’est une loi essentielle pour l’action de nos forces armées, qui jouent un rôle décisif dans le monde, souvent au nom de l’Europe – dont on a beaucoup parlé aujourd’hui –, ce que l’on a tendance à oublier. C’est une loi essentielle pour nos soldats auxquels je veux à mon tour rendre hommage.

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