Je suis convoqué pour m’exprimer au nom du Gouvernement, je me rends donc à l’obligation de répondre aux questions, même si je peux vous inviter, madame la députée, à interroger Stéphane Le Foll sur les stratégies de brevet du vivant, puisque le Gouvernement est très attentif à ces questions. Il l’a montré dans le dossier des organismes génétiquement modifiés.
Ce que je peux vous dire, c’est qu’il n’est pas une entreprise qui échappe à notre vigilance lorsqu’elle connaît des difficultés. Pourquoi ? Parce que la politique industrielle du Gouvernement consiste à défendre ce qu’on risque de perdre, sauver ce qu’on risque de voir disparaître, rapatrier ce qu’on a perdu, et enfin, créer ce qu’on n’a pas. Ce sont les filières nouvelles et les trente-quatre plans industriels.
La relocalisation est une stratégie générale, avec les politiques de compétitivité, pour ramener du travail sur la base industrielle France. Le premier point, c’est tout le travail que nous faisons avec les commissaires au redressement productif.
S’agissant de Jardiland, je puis vous confirmer que mon commissaire au redressement productif s’est saisi du dossier et recherche activement des projets de reprise qui préservent le territoire et évitent que nous perdions les technologies attachées à cette entreprise.
C’est un souci permanent, quand on met les banquiers, les actionnaires, les salariés, les syndicats et les élus autour de la table. Aux actionnaires, je dis : « Vous avez failli, il faut passer la main. » Aux dirigeants, je dis : « Écoutez, vous avez soixante-dix-huit ans, vous pourriez trouver un jeune, je pense qu’il fera mieux le boulot. »