Intervention de Olivier Falorni

Séance en hémicycle du 27 mai 2014 à 15h00
Questions au ministre de l'économie du redressement productif et du numérique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

En début d’après-midi, une dépêche AFP nous annonçait que l’État envisageait de céder 15 % des parts qu’il possède dans EDF.

L’État actionnaire détient actuellement 84,4 % du capital du groupe, dont la capitalisation boursière représente, en 2014, 53 milliards d’euros et dont le cours a progressé de plus de 10 % – progression bien supérieure à celle des valeurs du CAC40.

Monsieur le ministre, ma question est toute simple : s’agit-il d’une rumeur ou d’une information bien fondée ? C’est la question que je souhaite vous poser, monsieur le ministre.

Après la bonne affaire Safran, est-ce au tour d’EDF de faire l’objet d’une vente d’actions afin de faire rentrer de l’argent frais dans les caisses de l’État ?

Selon le syndicat CFE-CGC qui a révélé cette « vraie-fausse » information, une telle cession aurait de nombreuses répercussions. D’abord pour le consommateur, qui pourrait voir les prix de l’électricité s’envoler. Dans ce contexte où la protection du pouvoir d’achat est la première des préoccupations des Français, il est primordial d’assurer une stabilité des tarifs.

Des répercussions seraient également à craindre pour l’économie française, qui n’a vraiment pas besoin que les investissements d’EDF soient éventuellement remis en cause. L’entreprise prévoit un pic d’investissements nets de 14 milliards d’euros en 2015, avec notamment la mise en service du terminal méthanier de Dunkerque et du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, qui sont de gros projets pourvoyeurs d’emplois.

Enfin, si vous nous confirmez cette information, monsieur le ministre, pourriez-vous nous dire quel serait alors l’avenir de la filière nucléaire française qui, je le rappelle, possède le premier parc nucléaire au monde avec cinquante-huit réacteurs ?

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