Monsieur le ministre, quelques semaines après votre arrivée au ministère du redressement productif, compte tenu de l’urgence de la situation économique de notre pays et, surtout, de l’état de notre industrie, vous avez nommé dans chaque région administrative un commissaire au redressement productif chargé d’être l’interlocuteur des entreprises en difficulté de moins de 400 salariés, afin d’aider à trouver des solutions aux problèmes rencontrés mais, aussi, de pouvoir mettre en place une activité de veille et d’alerte pour anticiper les risques et initier de nouvelles orientations.
Ces commissaires peuvent également être des référents uniques d’investissements chargés de favoriser une accélération et une simplification pour le financement des projets d’investissements des entreprises. Nous avons pu constater sur nos territoires l’importance de leur rôle en la matière.
Pouvez-vous, monsieur le ministre, dresser un premier bilan de leur action après un peu plus de dix-huit mois de présence dans nos régions ?
Par ailleurs, à travers l’évolution du conseil national de l’industrie et de ses quatorze comités stratégiques de filières, mais aussi grâce aux 34 grands projets industriels de la nouvelle France industrielle, vous avez enfin doté notre pays d’une vraie et forte politique industrielle.
Au mois de mars, lors d’une séance plénière du conseil national de l’industrie, le Premier ministre indiquait que la France venait de stopper, à la fin de 2013, la chute vertigineuse – depuis plus de dix ans – du poids de notre industrie, en pourcentage, dans le PNB. Il faut maintenant le faire évoluer à un niveau qui redonnera à notre pays une nouvelle et véritable ambition industrielle. Il convient à cet effet que tous les éléments importants de votre politique industrielle puissent se décliner efficacement sur nos territoires.
Je me permets de vous suggérer, monsieur le ministre, de proposer au Gouvernement la mobilisation de tout le réseau des sous-préfets afin qu’ils puissent prioritairement, en accord avec les commissaires au redressement productif, relayer l’ensemble des dispositifs, des projets et des propositions auprès des entreprises de leur territoire pouvant s’inscrire dans les priorités qui ont été définies au niveau national.
Cela pourrait contribuer à une mobilisation générale plus que jamais nécessaire pour assurer la reconquête industrielle de notre pays, laquelle doit rester notre priorité.