Intervention de Arnaud Montebourg

Séance en hémicycle du 27 mai 2014 à 15h00
Questions au ministre de l'économie du redressement productif et du numérique.

Arnaud Montebourg, ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique :

Je vous remercie, madame la députée, du rapport que vous avez coécrit avec Mme de La Raudière sur le développement de l’économie numérique.

Il est très éclairant et il contient des idées et des propositions que nous sommes en train d’intégrer, avec la secrétaire d’État au numérique, Mme Axelle Lemaire, dans notre feuille de route. Je veux surtout vous dire à quel point le numérique, tel que nous le concevons, doit être un vecteur de croissance. Nous ne le considérons pas comme un ennemi, mais comme un allié, à condition toutefois de savoir l’apprivoiser, d’être en mesure d’anticiper ses éventuels effets et de nous saisir des avantages qu’il procure.

C’est pourquoi nous réfléchissons beaucoup à ses usages et à son impact sur l’économie, particulièrement dans un grand nombre de secteurs de services. Nous souhaitons que les acteurs eux-mêmes, qui sont des acteurs historiques, ne restent pas les bras ballants en regardant arriver les nouveaux services sur le numérique, mais qu’ils s’emparent dès aujourd’hui de ces opportunités. Nous les incitons à anticiper, plutôt que d’attendre la déferlante. C’est le sens de la mission qui a été confiée à M. Philippe Lemoine : il lui reviendra de détecter les secteurs où il pourrait y avoir des dégâts si nous ne faisons rien, et ceux où nous pouvons être innovants et créatifs.

L’esprit dans lequel nous travaillons sur l’innovation entrepreneuriale, les jeunes entreprises innovantes, les nouveaux mécanismes de financement, le soutien au crowdfounding, l’ensemble des mécanismes de mobilisation de la banque et de l’assurance autour des enjeux des PME-TPE et des start-up, c’est un peu, je crois, l’esprit de votre rapport. L’ensemble de ces questions mobilise mon ministère et nous ferons prochainement des annonces sur la dérivation des canaux habituels vers l’économie nouvelle, créative et audacieuse. C’est là que se trouvent les ferments de la croissance.

La question de la confiance, enfin, est une question stratégique. Elle se pose au niveau européen, et vous connaissez l’initiative que j’ai prise, avec le ministre allemand de l’économie, M. Sigmar Gabriel, pour répondre à la procédure Google menée par la Commission européenne : nous souhaitons que l’Union européenne fasse preuve de fermeté vis-à-vis des abus de position écrasante de ce grand acteur de l’internet mondial. La liberté ne saurait être utilisée de façon abusive. C’est la raison pour laquelle nous avons une vision exigeante.

Pour répondre à votre question, nous aurons, dans les feuilles de route de la dizaine de plans qui concernent l’économie numérique, des réponses concrètes concernant le big data, les choix technologiques, les supercalculateurs, l’exploitation des clouds et la manière dont nous positionnons nos plans industriels sur l’investissement technologique, y compris dans le numérique.

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