Intervention de Françoise Descamps-Crosnier

Séance en hémicycle du 27 mai 2014 à 15h00
Questions au ministre de l'économie du redressement productif et du numérique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Descamps-Crosnier :

Monsieur le ministre, le 12 septembre 2013, vous avez présenté la nouvelle France industrielle et les trente-quatre plans de reconquête l’accompagnant. C’est l’un d’entre eux que je souhaite évoquer ce soir : celui pour le dirigeable charges lourdes, dit DCL.

Très vite, dès le mois d’octobre 2013, vous en avez confié la mise en oeuvre au pôle de compétitivité Pégase, par l’intermédiaire de son directeur général. Ces derniers mois, le pôle a été sollicité à plusieurs reprises pour accompagner l’incubation de plusieurs projets, qui ont buté sur leur capacité à associer des solutions techniques raisonnables, d’une part, et une réalité économique et commerciale à court terme, d’autre part.

J’ai récemment porté à votre connaissance un projet développé depuis 2012, associant l’Office national des forêts, la société Flying Whales, créée à cet effet par un entrepreneur expérimenté, et l’Office national d’études et de recherches aérospatiales, l’ONERA, qui me semble rassembler ces deux composantes, à savoir la crédibilité technique et la viabilité économique. Cette initiative vise à développer une solution DCL pour mobiliser la ressource en bois dans des lieux difficiles d’accès. Il s’agit de répondre à l’objectif assigné à l’ONF d’accroître sa récolte de 1 million de mètres cube par an en France d’ici cinq ans, et de répondre ainsi à un besoin de service public. Des projets émergent donc pour mobiliser cette filière, qui possède un potentiel important de création de richesses.

Le dirigeable, répondant pour partie à des usages nouveaux, est à même de créer un nouveau marché. Capable de transporter des charges de plusieurs tonnes et volumineuses, d’atteindre des zones difficilement accessibles ou peu peuplées, le dirigeable charges lourdes est un outil qui peut potentiellement révolutionner le secteur logistique, notamment si on l’associe à des intelligences embarquées. Pour l’instant, la France est dans la course, comme les Américains et les Britanniques, mais il s’agit pour nous de prendre une longueur d’avance en nous appuyant sur notre savoir-faire aéronautique. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous faire part de votre vision des outils à mobiliser pour assurer le développement de cette filière, par exemple sur le plan réglementaire qui, comme vous le savez, est pour l’instant un frein à l’expansion du secteur ?

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