La rupture est également consommée avec la logique politique conservatrice qui, sous couvert de bonnes paroles, a échoué ces dix dernières années à répondre aux attentes des Français en matière de violence et de délinquance. Dois-je vous rappeler, chers collègues, que nous avons subi une hausse constante des violences aux personnes et l'explosion des cambriolages ?
Fort de 17,5 milliards d'euros, le budget global pour 2013 est en augmentation de 440 millions d'euros au titre des crédits de paiement. Il traduit, dans un cadre particulièrement contraint, la volonté de conduire une politique responsable pour assurer partout la sécurité de nos concitoyens. Je ne peux que m'en féliciter.
Nombre de mes collègues, comme M. Hanotin il y a quelques instants, ont insisté sur le rôle de la police dans notre société. J'y suis pour ma part très sensible, ma circonscription comptant elle aussi des policiers.
Je souhaite toutefois attirer votre attention, monsieur le ministre, sur la gendarmerie en milieu rural. Après dix années de gouvernement de droite, dont cinq années de sarkozysme, nous avons atteint avec la RGPP un véritable point de non-retour. Ce sont là quelques vérités que nos collègues de l'opposition nieront peut-être, mais que j'ai subies dans la circonscription que j'ai l'honneur de représenter aujourd'hui.
Cette circonscription rurale compte 165 communes et 15 cantons, dont 13 ruraux. Sa densité est extrêmement faible, avec 42 habitants au kilomètre carré pour un total de 116 000 habitants, une population vieillissante et durement touchée par le chômage.