Intervention de Arnaud Montebourg

Séance en hémicycle du 27 mai 2014 à 15h00
Questions au ministre de l'économie du redressement productif et du numérique.

Arnaud Montebourg, ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique :

Je vous rappelle juste les chiffres. Vous avez cité ceux de la première année ; nous sommes en train de procéder à l’évaluation de la deuxième année. Depuis mai 2012, 1 572 dossiers ont été traités par mes équipes : ils représentent 197 304 emplois préservés, sur un total de 226 843 emplois menacés ou concernés.

Vous avez évoqué la situation de LFoundry. Je peux citer tous les dossiers de votre région : les commissaires au redressement productif y ont travaillé, et c’est la première fois que l’on me dit qu’ils ont été contre-productifs. Je tiens d’ailleurs à souligner qu’ils sont sollicités par les communautés de communes, les départements et les régions : à chaque fois, les collectivités territoriales se tournent vers l’État. Quand une entreprise est en difficulté, on ne va pas voir le président de la région ou du département, que les gens ne connaissent pas, mais le ministre du redressement productif. C’est donc au préfet, au sous-préfet et au commissaire au redressement productif que l’on demande ce qu’ils comptent faire dans tel ou tel dossier.

Je reçois d’innombrables lettres de parlementaires de tous les bancs de cet hémicycle qui me sollicitent. Ils ne contactent pas le président de la région ou du département, mais l’État – c’est d’ailleurs ce que vous faites vous-même, monsieur Lambert, comme d’autres, et c’est bien naturel. Parfois même, ils félicitent le commissaire au redressement productif, ce qui m’amène, de temps en temps, à décerner à l’un d’entre eux l’ordre national du mérite ou de la légion d’honneur – il y a quelques jours, j’ai décoré un chevalier. Les commissaires au redressement productif, qui sont souvent de jeunes ingénieurs des mines, se démènent ; ils ont compris l’ampleur et la difficulté de leur mission.

Mesdames et messieurs les députés, lorsque vous considérez qu’il y a un problème, j’aimerais que vous me le signaliez. Il m’est arrivé d’écarter un commissaire au redressement productif – je ne dirai pas qui, car je ne veux pas jeter un nom en pâture dans cet hémicycle –, mais il m’arrive beaucoup plus souvent d’en remercier. Monsieur Lambert, quand cela ne marche pas, il faut me le dire ! Et quand cela marche, il faut me le dire aussi !

Il y a sur nos territoires des référents uniques à l’investissement, qui sont l’équivalent des commissaires au redressement productif pour les implantations de nouvelles entreprises. Au 14 mai 2014, ils gèrent 641 dossiers d’investissements sur l’ensemble du territoire national : ce sont 641 bonnes nouvelles, 641 preuves de l’attractivité de notre pays.

Grâce à notre politique de compétitivité, nous sommes remontés dans les classements internationaux : nous avons retrouvé notre niveau de 2010 – en effet, contrairement à certains préjugés propagés, le décrochage a commencé en 2010. Nous sommes en train de remonter dans tous les classements.

Je rappelle que la France est une grande nation créative, considérée comme telle par de nombreux observateurs étrangers. Par cette mobilisation de toutes les forces de la nation, nous pouvons, tous ensemble, assurer un destin extraordinaire à notre industrie et à notre économie.

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