Pour y répondre, monsieur le ministre, vous n'avez guère de solution. Vous avez besoin de moyens ; malheureusement l'État ne peut pas vous les accorder. Votre budget représente donc le minimum de ce qu'une priorité peut recueillir dans le cadre d'une politique de finances publiques rigoureuse.
Nous aurions aimé voir plus de créations de postes et de personnels mobilisés. Toutefois, il me semble que le Président de la République a fait le maximum et nous ne doutons pas que cet effort sera poursuivi.
Il faut s'intéresser aux marges de progression qui peuvent exister dans l'administration que vous avez aujourd'hui l'honneur de diriger. Il faut s'interroger sur les capacités d'évolution, sur une gestion plus rigoureuse du ministère de l'intérieur, parce qu'il me semble qu'il y a des marges de progression.
Dans cet hémicycle, au mois de juillet dernier, le rapporteur général du budget, Christian Eckert, est revenu sur une tendance lourde et préoccupante. Elle est d'autant plus préoccupante que la Cour des comptes elle aussi a eu l'occasion de la souligner dans ses travaux : cette tendance qui fait que, depuis 2007, au sein de la police nationale, l'augmentation très soutenue des dépenses de rémunération exerce une pression excessivement forte sur les moyens de fonctionnement et d'investissement.