Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 6 novembre 2012 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2013 — Sécurité sécurité civile

Manuel Valls, ministre de l'intérieur :

Il en va de la garantie de la capacité d'action des forces. Je connais les inquiétudes sur le financement du carburant, le renouvellement des tenues, le maintien en état des armes ou bien encore le vieillissement et l'entretien du parc automobile.

A écouter l'opposition, nous disposons d'une police et d'une gendarmerie modernes. En réalité, nous avons un travail de redressement à accomplir pour équiper nos forces de l'ordre face aux nouvelles formes de délinquance.

Toutes les dépenses courantes seront donc financées l'an prochain, qu'il s'agisse des loyers, du carburant ou des munitions. Certains d'entre vous, dont M. Boisserie, m'ont rapporté que, dans tel département, des patrouilles avaient dû réduire leur durée ou le nombre de kilomètres parcourus faute de crédits suffisants pour payer le carburant ! Nous ne pouvons pas l'accepter !

Monsieur Blazy, vous l'avez justement souligné : non seulement les effectifs ont baissé ces cinq dernières années mais les moyens de fonctionnement ont aussi été sacrifiés. Vous l'avez rappelé en citant les achats d'armes, de munitions et d'équipements informatiques dans la gendarmerie. C'est intolérable ! Et c'est une majorité de gauche qui va offrir une alternative à cette politique inacceptable pour les forces de l'ordre, pour la police et pour la gendarmerie ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et RRDP.)

Au cours de mes déplacements, j'ai entendu beaucoup de critiques sur l'état du parc de véhicules. J'ai donc obtenu un effort exceptionnel de 90 millions d'euros pour les deux forces en 2013 : 50 millions pour la police et 40 millions pour la gendarmerie. En 2012, 2 500 véhicules ont été achetés par les deux forces. Il y en aura près du double l'an prochain. Ce ne sont pas que des mots, ou des coups de menton, c'est la réalité ! Et 75 % de ces véhicules seront choisis conformément au patriotisme économique cher à mon collègue Arnaud Montebourg.

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