Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 6 novembre 2012 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2013 — Sécurité sécurité civile

Manuel Valls, ministre de l'intérieur :

Ce sujet ne concerne pas les crédits de la sécurité mais ceux des préfectures. Le Conseil constitutionnel a largement censuré la proposition de loi votée au début de cette année. Dès lors, le projet tel qu'il a été conçu ne peut se poursuivre : notamment, aucune consultation de la base des empreintes digitales n'est possible.

La création d'une carte nationale d'identité électronique coûterait 85 millions d'euros, contre 22 millions actuellement. Vu le coût, il est indispensable de bien réfléchir aux besoins liés à la protection de l'identité et à la lutte contre la fraude. Ce sont de vrais sujets, mais il y a ce coût et la censure du Conseil constitutionnel.

L'inspection générale de l'administration sera saisie du sujet dans les prochains jours. Sur la base de ses conclusions, je pourrai être amené à prendre des décisions. Monsieur le président de la commission des lois, je suis ouvert à l'aide de l'Assemblée pour avancer sur cette problématique.

Puisque notre président de séance, ainsi que vous-même, monsieur Goujon, êtes des élus parisiens, j'en profite pour dire un mot d'un autre sujet. À cause de l'incident de séance de ce matin, je n'ai pu assister ce soir, auprès du préfet de police, au match de football entre le Paris-Saint-Germain et le Dinamo Zagreb, remporté par l'équipe parisienne par quatre buts à zéro. Je redis ici, puisque nous débattons des questions de sécurité, combien il était important de prononcer une interdiction à l'encontre des supporteurs ou des hooligans de l'équipe de Zagreb. La préfecture de police a procédé ce matin à l'interpellation de 103 personnes : il s'agit de Croates n'ayant pas respecté l'arrêté que j'ai pris il y a quelques jours. Sur décision du procureur de la République, auquel je rends hommage pour sa réactivité, ils ont été maintenus en garde à vue, afin de limiter les risques pour le match. Des poursuites seront engagées à l'encontre de supporteurs croates mais aussi de supporteurs parisiens interdits de stade.

Que ce soit au niveau international, comme j'ai pu le constater à l'occasion de l'assemblée générale d'Interpol, hier à Rome, ou au niveau national, nous devons poursuivre ce travail qui existe depuis des années déjà et a donné des résultats, contre les supporteurs de clubs, à Paris, à Nice, à Lyon… Il est insupportable que des groupes de ce type viennent pourrir l'ambiance de ce qui doit rester un événement sportif et festif.

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