Intervention de Michel Sapin

Séance en hémicycle du 4 juin 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Recommandations de la commission européenne et mesures d'austérité

Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics :

Madame la députée, le terme de « recommandations » de la Commission européenne est plutôt bien choisi : je ne confonds pas, en effet, recommandations et injonctions.

Vous posez en fait la question de la logique de la politique économique que mène aujourd’hui ce Gouvernement, pas parce qu’on lui en ferait obligation, pas parce qu’on lui adresserait des ordres, mais parce qu’il l’a librement choisie, après en avoir débattu ici.

Notre volonté c’est plus de croissance, car si la croissance est trop faible, comme l’année dernière, même si cela a été la première année où elle fut positive, cela crée des difficultés pour équilibrer le budget en termes de recettes et, surtout, cela provoque de considérables dégâts économiques, industriels et sociaux en termes de chômage.

Ce sont ces problèmes que nous voulons résoudre grâce à une croissance supérieure. Quels sont, dès lors, les choix du Gouvernement ? Je vais vous les répéter. Il convient tout d’abord de ne pas opposer l’offre et la demande. Un problème se pose aujourd’hui dans les entreprises pour fabriquer, produire ce dont nous avons besoin et ce que nous sommes capables de vendre à l’extérieur. Or, il faut produire et investir pour pouvoir créer des emplois. C’est toute la politique que nous menons aujourd’hui et nous allons vous proposer, pour 2015, de diminuer les cotisations et les impôts à la charge des entreprises afin de favoriser l’investissement et créer des emplois.

Mais il faut également – c’est l’une de vos préoccupations – soutenir la demande, la consommation des ménages, en particulier des plus modestes. Nous vous proposerons à la rentrée prochaine des mesures pour baisser les impôts et surtout faire sortir de l’impôt un certain nombre de ménages modestes. Avec plus de 2,5 milliards de baisses de cotisations salariales nous pourrons, l’année prochaine, redonner du pouvoir d’achat aux plus modestes des Français.

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