J’ai bien entendu toutes les discussions que nous avons eues sur la place de la victime, et le fait, comme l’a dit le rapporteur, qu’aucune peine ne peut l’apaiser. Je pense que l’on est d’accord sur ce point. Mais tel n’est pas le sujet des amendements en discussion : leur objet est de permettre à chacun de trouver sa place dans cet article. Il serait en effet dommage, me semble-t-il, qu’aucune place n’y soit faite à la victime.
Le fait d’inscrire cela – même si j’entends très bien ce que vous dites – permettrait d’apporter quelque chose. Comme cela a été dit par beaucoup de collègues, il est difficile pour la victime d’admettre que la peine prononcée est assez forte. Le sentiment d’injustice qu’elle éprouve peut ensuite la conduire à juger que la justice ne fait pas son travail. On est tous ici, au sein de notre République, comptable de cela.
On ferait donc oeuvre utile en mentionnant, à l’article 1er, l’importance de la victime. Cela permettrait à chacun de conserver ses convictions : on n’irait à l’encontre d’aucun raisonnement. On souhaite simplement rappeler la place occupée par les victimes : tel, à tout le moins, notre rôle.