Je ne prends pas la parole pour répéter au nom du groupe UDI ce qu'a brillamment dit M. Michel Herbillon mais pour inviter chacun à un minimum d'honnêteté intellectuelle. On ne peut à la fois critiquer les projets lancés et financés par l'ancienne majorité et se féliciter des inaugurations qui, en 2012 et en 2013, en marqueront l'aboutissement ! Au long de la précédente mandature, l'opposition d'alors s'insurgeait contre toute baisse des crédits, aussi insignifiante soit-elle ; maintenant, si l'on en croit la représentante du groupe écologiste, la réduction du budget annoncée serait tout à fait raisonnable. Ce n'est pas sérieux. Dois-je vous rappeler certaines promesses de la campagne électorale ? Sans même parler cette fois de la TVA, qui n'a entendu Mme Martine Aubry, alors première secrétaire du parti socialiste, expliquer que si la gauche l'emportait, les crédits de la culture augmenteraient de moitié ? Cet argument qui avait de quoi faire rêver a dû inciter certaines personnes particulièrement attachées à la culture à voter pour M. Hollande. Ces électeurs savent maintenant à quoi s'en tenir : c'était une escroquerie intellectuelle.
En particulier, la réduction de 10 % des crédits du programme « Patrimoines » est une catastrophe pour notre patrimoine culturel et pour l'attrait touristique de notre pays. Mme Françoise Dumas peut bien se féliciter des crédits du ministère de la culture, le département du Gard, dont le patrimoine est très important, saura apprécier cette baisse. Enfin, le budget marque la résurgence du parisianisme ; les régions sont oubliées, et nous le regrettons. Bien entendu, le groupe UDI votera contre ce budget.