Intervention de François de Mazières

Réunion du 7 novembre 2012 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Mazières :

Que des projets aient été lancés par une précédente majorité montre que la culture n'est jamais ni de gauche ni de droite. Un changement s'est cependant produit ces dernières années, en raison, notamment, de la consultation internationale relative au projet « Grand Paris ». J'en ai été témoin dans mes anciennes fonctions de président de la Cité de l'architecture et du patrimoine, l'intérêt porté à l'architecture et à l'urbanisme s'est amplifié, et tout ce qui a été évoqué à ce sujet existe depuis plusieurs années déjà.

Parce que, chacun le sait, toute rupture dans les crédits de paiement a des répercussions pendant plusieurs années, la baisse des crédits du programme « Patrimoines » est inquiétante. Toutes convictions politiques confondues, nous devons mettre le gouvernement en garde. Des crédits suffisants doivent être consacrés au patrimoine ; il en va de l'emploi, des savoir-faire et de la préservation de la richesse patrimoniale de la France.

En matière de transmission des savoirs, la réforme de 2008, difficilement imposée, est un acquis, et le rapport de Mme Colette Langlade est en effet trop à charge. Quelles propositions permettraient d'améliorer ce qui peut l'être ? Actuellement, dans le premier degré, l'enseignement artistique dépend essentiellement de la bonne volonté des enseignants et, pour ce qui est des rencontres avec les artistes, de l'implication des collectivités territoriales ; le risque est que toute la charge finisse par reposer sur elles, qui n'en peuvent plus. La gratuité de l'accès aux musées a permis aux institutions d'accueillir de nouveaux publics, je l'ai constaté. Mais, là encore, il faut un professeur passionné. Comment généraliser cette médiation ?

Enfin, M. Gérald Darmanin a justement souligné les efforts qui ont été faits en faveur de la déconcentration. Bien des musées de province ont des richesses extraordinaires ignorées, qui devraient être durablement mises en valeur.

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