Intervention de Thierry Braillard

Séance en hémicycle du 10 juin 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Situation du site d'alcatel-lucent de colomiers en haute-garonne

Thierry Braillard, secrétaire d’état chargé des sports :

Madame la députée Monique Iborra, j’essaierai d’exercer le même talent de persuasion que celui d’Arnaud Montebourg, dont je vous prie d’excuser l’absence. Il m’a demandé de vous transmettre la réponse suivante.

Le plan de redressement, en trois ans, mis en oeuvre par Alcatel-Lucent, rendu nécessaire par une situation financière extrêmement tendue, vise à recentrer le groupe sur ses atouts. L’objectif est de faire du généraliste d’équipements de télécommunications un spécialiste de l’accès très haut débit fixe et mobile et des activités de réseaux IP.

Il est important de souligner que, depuis l’annonce de ce plan, Alcatel-Lucent rencontre de nouveaux succès commerciaux. De nouveaux partenariats stratégiques ont été signés, notamment avec Qualcomm dans les small cells. De nouveaux clients, Telefonica et China mobile, lui ont fait confiance et deux contrats majeurs de déploiement du très haut débit fibre en Espagne ont été signés.

Parallèlement, sans remettre en question la nécessité de cette nouvelle restructuration, le Gouvernement a appelé Alcatel-Lucent à consentir ses meilleurs efforts pour préserver sa base industrielle en France et y maintenir le plus grand nombre d’emplois.

Au total, il est envisagé à ce stade de supprimer 637 postes au lieu des 881 initialement prévus, soit de préserver 244 emplois, de transférer environ 700 emplois à des partenaires et d’organiser près de 500 mobilités dans le groupe.

Ce résultat est le fruit d’un processus de concertation sociale, que le Gouvernement a fortement encouragé et soutenu, et qui vient d’aboutir à la signature d’un accord majoritaire sur les mesures du PSE, entre Alcatel-Lucent et plusieurs organisations syndicales représentant 75 % des salariés.

M. Montebourg souligne également qu’Alcatel-Lucent, conscient de son rôle majeur dans le développement d’une filière télécom d’excellence française, a décidé de maintenir la recherche du groupe en France, en la réorientant vers les technologies du futur et en renforçant les effectifs de recherche et développement sur ces technologies. Villarceaux, en région parisienne, deviendra le premier centre de recherche et développement en Europe : 200 jeunes techniciens et ingénieurs devraient être recrutés. Le site de Lannion est également renforcé.

S’agissant de Toulouse, Alcatel a confirmé son intention de se désengager du site. Ce désengagement interviendrait à la fin du mois de novembre. Chaque salarié devra se voir proposer des solutions, au travers de mobilités internes ou de transfert à un partenaire. À la demande des salariés, un cabinet a été missionné afin d’identifier des solutions de reclassement, et un ensemble de mesures a déjà été présenté aux salariés. Par ailleurs, Alcatel poursuit ses discussions avec Thales pour la cession des activités de service associées au domaine de la cyber-sécurité. Il a reçu par ailleurs de nombreuses marques d’intérêt de différentes sociétés.

En tout état de cause, les interrogations qui peuvent demeurer chez les salariés sur les solutions proposées pour le site de Toulouse appellent la direction d’Alcatel-Lucent à poursuivre son information pour répondre aux inquiétudes exprimées. M. Montebourg n’a pas manqué de le lui rappeler. Telle est, à ce jour, madame la députée, la seule réponse adéquate à votre question.

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