Intervention de Gilda Hobert

Séance en hémicycle du 10 juin 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Évolution du statut des intermittents du spectacle

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilda Hobert :

Je souhaite appeler l’attention du Gouvernement sur les inquiétudes des intermittents du spectacle, suite à l’accord dit du 22 mars, signé par les syndicats CFDT, FO et CFTC, car je crains que celui-ci n’impacte lourdement cette catégorie au statut social particulièrement vulnérable et trop souvent pointée comme la responsable du déficit du régime de l’UNEDIC.

En effet, il est notamment prévu que les cotisations des intermittents subissent une augmentation de deux points, générant ainsi une perte de revenus des salariés et des difficultés pour les petites compagnies. De plus, un plafond du cumul salaire-indemnités serait instauré et un différé d’indemnisation mis en place, pouvant entraîner des attentes préjudiciables et augmenter encore la précarisation des salariés les moins favorisés, qui constituent la majorité des intermittents du spectacle.

L’été nous apporte son cortège d’événements culturels et de festivals. Or, de même que certains événements ont déjà été empêchés ces jours derniers, d’autres risquent de l’être. il ne s’agit pas de considérer ces manifestations d’insatisfaction comme un chantage, mais comme la traduction d’une désespérance qui touche tous ces corps de métiers. Allons-nous mettre en danger notre exception culturelle ? Tandis que le Premier ministre a annoncé plus de 400 millions d’économies dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage, je souhaite savoir, après la nomination d’un député médiateur, Jean-Patrick Gille, si de nouvelles négociations vont débuter ou encore, comme le suggère Olivier Py, directeur du festival d’Avignon, si un moratoire sera accordé, et quel avenir est envisagé pour le statut des intermittents du spectacle ?

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