Intervention de Marianne Dubois

Séance en hémicycle du 10 juin 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Conditions d'existence et de travail des militaires de la gendarmerie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarianne Dubois :

Je souhaitais interroger M. le ministre de l’intérieur sur les conditions de travail de nos gendarmes. En effet, outre les difficultés quotidiennes qu’ils rencontrent en raison de l’obsolescence de leur équipement, de nombreux gendarmes se sentent démotivés et découragés.

Depuis plusieurs années, la gendarmerie nationale est confrontée à des reports de crédits, alors même que les moyens dont elle dispose – équipements, matériels roulants, ressources humaines – ne lui permettent pas d’accomplir toutes les missions qui lui incombent.

Le nord du Loiret, une zone victime de nombreux cambriolages et soumise à une délinquance quotidienne, connaît de plus en plus fréquemment des tensions lors des opérations menées par les forces de l’ordre. Constamment en sous-effectif, la gendarmerie peine pourtant à sédentariser ses personnels dans ce territoire, à la fois rural et proche de la Grande couronne parisienne.

Pour toutes ces raisons, avec un territoire peu attractif, des brigades en sous-effectifs et des difficultés d’encadrement inhérentes des jeunes recrues, les gendarmes des secteurs de Beaune-la-Rolande et de Puiseaux ont le sentiment grandissant d’être des laissés pour compte. La fatigue aidant, leur démotivation et leur démobilisation s’accroissent ; ils se demandent où sont les effectifs promis.

La gendarmerie joue un rôle majeur en milieu rural, d’autant qu’elle assure également une mission de « lien social ». Malheureusement, cette mission se délite, faute de temps pour entretenir des liens de qualité avec la population et les élus. Je souhaiterais donc savoir si la gestion des ressources humaines dans ce corps est bien adaptée à nos territoires ruraux.

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