Monsieur le ministre de l’intérieur, le Président de la République vient d’annoncer un projet de réforme des collectivités locales. Ce sujet est aux antipodes des priorités des Français qui sont aujourd’hui confrontés à de graves difficultés économiques et sociales. Dans un tel contexte, on pourrait même parler de « réforme fumigène ». Cependant, votre proposition rencontre une écoute attentive, notamment auprès des élus alsaciens qui pensent qu’il faut en effet, pour plus d’efficacité dans l’action publique locale, revoir le mille-feuille institutionnel.
Le sort de la région Alsace s’est semble-t-il décidé un certain dimanche 1er juin, sur un guéridon du Palais de l’Élysée. À neuf heures du matin, notre région était rattachée à la Champagne-Ardenne-Lorraine ; à treize heures, on ne touchait plus à l’Alsace ; et à dix-huit heures, nous fusionnions avec la Lorraine !