Comment s’étonner, dans ces conditions, que l’Italie, qui gère du mieux qu’elle le peut une situation intenable, s’insurge contre une Europe qui reste sourde à ses appels ?
Aujourd’hui, l’action de l’Europe se résume à une aide matérielle, à l’approvisionnement de bateaux. Cette aide est nécessaire et peut sauver les vies de femmes, d’hommes et d’enfants. Mais elle ne suffit pas à améliorer durablement une situation qui s’aggrave de jour en jour.
Il est grand temps pour les pays européens d’agir avec cohésion, courage et solidarité pour mettre en oeuvre une politique d’immigration globale, en créant notamment un corps de garde-côtes européens.
N’accusons pas l’Europe de tous les maux : si ce problème prospère aujourd’hui, ce n’est pas parce qu’il y a trop d’Europe mais parce qu’il n’y en a pas assez.