Cette commémoration, avec en son coeur les grands principes de paix et de réconciliation, et qui s’est déroulée en présence de dix-neuf chefs d’État, dont le président Poutine, fut l’occasion de redonner toutes ses chances à la diplomatie, dans un contexte européen déstabilisé par l’annexion de la Crimée.
C’est bien, en effet, à la diplomatie qu’il revient de régler cette crise. Nous souhaitons tous que la France prenne une part plus grande encore dans ce dossier, avec l’Allemagne, qui est en première ligne depuis des mois.
Monsieur le ministre, la réouverture du dialogue, si positive soit-elle, ne suffit pas. Il faut, comme vous l’avez évoqué tout à l’heure, lui donner un contenu réel et concret. Puis-je vous demander quelles sont les prochaines initiatives que la France compte prendre, en lien avec l’Allemagne ?
Je voudrais également vous demander ce que l’Europe peut faire aujourd’hui pour ne pas s’affaiblir dans cette partie du continent européen, c’est-à-dire sur ses frontières, afin de consolider la souveraineté politique et économique de l’Ukraine. Pouvez-vous nous préciser quel sera le calendrier dans ce domaine ? Pouvons-nous imaginer un déplacement officiel du Président de la République française en Ukraine pour consolider l’espoir de paix, qui a été si héroïquement incarné le 6 juin 1944 par nos vétérans ?