Intervention de Dominique Nachury

Séance en hémicycle du 10 juin 2014 à 15h00
Questions au ministre de l'éducation nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Nachury :

Monsieur le ministre, ma question porte sur la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires. Je ne vous parlerai pas du coût financier pour les communes, ni des difficultés matérielles d’organisations des activités périscolaires – locaux, recrutement, qualité –, ni des conséquences sur le tissu associatif ou social, ni même des inégalités territoriales, bref, des dommages collatéraux de la réforme.

Je voudrais revenir à l’essentiel, le fond de cette réforme, son objectif pédagogique, à savoir une organisation du temps scolaire plus respectueuse des rythmes naturels d’apprentissage afin de favoriser la réussite de tous. Meilleure répartition sur la semaine des temps de classe ; allégement de quarante-cinq minutes de la journée ; programmation des séquences d’enseignement aux moments de plus grande concentration : ce sont là les termes de votre guide.

Je voudrais donc solliciter votre avis sur la proposition faite aux petits Lyonnais des écoles publiques pour la rentrée 2014. Essayons de n’y voir aucune critique politique au maire, paraît-il socialiste, de Lyon, qui dit être, dans un courrier aux parents, l’inspirateur de l’assouplissement « Hamon ». Lundi, mardi : horaires classiques. Mercredi : trois heures de classe. Jeudi : horaires classiques. Vendredi : trois heures de classe, puis activités périscolaires facultatives parce que payantes. Donc, la possibilité de deux jours et demi de césure.

Certains des cadres de l’éducation nationale qui prêchaient hier les vertus d’une journée de classe allégée ont donc dû défendre les bienfaits du maintien de six heures de classe sur trois jours. Comprenne qui pourra ! Où est l’intérêt de l’enfant ?

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