Je vous remercie, monsieur le député, pour ces questions. Nous sommes en train d’innover, en France : nous avons fait le choix de stimuler le financement participatif, par les citoyens, de l’économie.
Vous savez la place prépondérante qu’a occupée le monopole bancaire en France en matière, entre autres, de financement des entreprises. Alors qu’aux États-Unis, le rapport s’établit à 65-35 en faveur du marché, c’est l’inverse en France : 65-35 en faveur du système bancaire. Il est évident que l’épargne en France est extrêmement bien drainée. Notre économie a l’un des meilleurs taux d’épargne au monde. Nos encours d’assurance vie sont très élevés, mais ils ne se dirigent pas vers l’économie française. Nous avons donc décidé, par des techniques en cours de constitution et dont un certain nombre figuraient déjà dans la loi bancaire, notamment le financement participatif, dit crowdfunding, d’innover et d’amener les citoyens à devenir copropriétaires de leurs entreprises, c’est-à-dire à investir selon les règles du circuit court, directement de l’épargnant à l’entrepreneur, en évitant l’intermédiation.
Vous évoquez les risques : il y en a toujours. On ne saurait vivre que dans la crainte, on peut aussi décider d’accepter la part du risque, l’échec et l’audace.