Les chambres de commerce et d’industrie ne sont pas à l’abri des efforts que la nation tout entière est sur le point d’accomplir. Les collectivités locales, l’État, les Français font tous un effort. Il n’y a donc aucune raison pour que les chambres de commerce et d’industrie n’en fassent pas, d’autant qu’elles sont financées par des prélèvements qui pèsent sur les entreprises. Leur restituer ces prélèvements, qui permettent aux chambres de commerce de disposer d’un budget confortable, ne me paraît donc pas exagéré.
Il faut trouver le bon équilibre. C’est le sens de la discussion que vous demandez. Nous l’avons engagée, dans le but de ne pas porter atteinte aux fonctions vitales des chambres de commerce. La première de ces fonctions est la formation : à une époque où l’apprentissage est trop faible, nous devons défendre ces appareils de formation sur le terrain que sont les CFA, lesquels sont d’ailleurs très bien gérés par les chambres de commerce. J’ai dit aux représentants des chambres de commerce et d’industrie de France que nous souhaitions préserver cette fonction.
Autre fonction vitale : les délégations de service public, concernant par exemple les ports, les infrastructures ou encore les aérodromes. Là aussi, les chambres de commerce jouent un rôle très important sur le territoire.
Pour le reste, les fonctions dites de support ne doivent-elles pas subir une cure d’amaigrissement ? Toutes les entreprises font cet effort ! L’État le fait également ! Vous-même, monsieur le député, si votre collectivité rencontrait des difficultés financières, seriez attentif à vos frais généraux. Pourquoi ne pourrions-nous donc pas demander aux chambres de commerce et d’industrie de faire ce que font tous les Français ? Il n’y a d’ailleurs pas vraiment de débat sur ce point. Nous devrions pouvoir nous entendre.
Quant aux services rendus aux entreprises, je rappelle que, sur le terrain, les entrepreneurs font preuve d’une solidarité instinctive. Ce ne sont pas les chambres de commerce et d’industrie qui la font vivre, c’est plutôt le syndicalisme professionnel, qui fonctionne, et l’entraide, valeur de la République, qui s’observe tant parmi les salariés que parmi les cadres et les entrepreneurs. En clair, les acteurs de terrain sont parfaitement capables d’échanger des expériences et n’ont nul besoin d’un milliard et demi d’euros pour ce faire !