La loi de 2005 est une grande loi, me semble-t-il. Ce sentiment, nous devrions le partager, y compris ceux qui avaient voté contre. Vous aviez voté contre, pour différentes raisons : c’est votre droit. Mais les élus de votre sensibilité politique, sur le terrain, se réclament maintenant de la loi de 2005.
Pourtant, vous souhaitez l’édulcorer. Je regrette, madame la secrétaire d’État, que vous n’ayez pas consacré votre énergie, que je sens grande, à améliorer la loi de 2005. Il y a des choses à faire, il y a des pans entiers à travailler. Le vieillissement des personnes handicapées constitue un vrai sujet : c’est une difficulté majeure à laquelle les familles sont confrontées et pour laquelle notre réponse collective demeure très insatisfaisante. Nous avons encore un sujet majeur avec le handicap mental ; nous avons peu progressé sur ce point. Il y a un troisième sujet majeur : celui de l’autisme. Nous n’en mesurions pas l’importance en 2005 ; c’est un problème qui a explosé.
Voilà trois chantiers que vous auriez pu investir, sur lesquels nous aurions pu progresser. Pas du tout : madame la secrétaire d’État, vous mettez toute votre énergie à réduire des contraintes qui pèsent sur un certain nombre de services.
J’en viens à l’article 2 : il est autrement plus scandaleux que l’article 1er, car ici nous avons affaire à des entreprises de transport qui sont de grosses maisons. Qu’on ne vienne pas parler du petit ERP… Il s’agit de la RATP, qui est nulle, nullissime ! L’agglomération parisienne, par rapport à de grandes capitales européennes, se distingue par la médiocrité de l’accueil réservé aux personnes handicapées dans les transports publics.