Eh bien, par exemple, les normes d'insertion paysagère ont du bon, puisqu'elles obligent les gestionnaires de camping à intégrer leurs établissements dans le paysage, mais elles impliquent que l'on obtienne un permis d'aménager, au terme d'une procédure longue, complexe et coûteuse. De même, la réforme des normes de classement, que nous avions soutenue, arrive au mauvais moment !
Il y a aussi des choses que l'on subit. La réforme du temps partiel est ainsi la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Nos adhérents nous ont demandé de ne plus négocier avec les syndicats. Nous leur avons répondu que dans ce cas, ils ne pourraient plus conclure de contrats de moins de 24 heures hebdomadaires, ce qui serait très pénalisant pour eux – la profession comptant beaucoup de petits établissements qui emploient du personnel un jour par semaine, pour les arrivées et les départs. Le rejet est total. Or, la fédération étant organisée de manière pyramidale, nous avons besoin d'un mandat de nos adhérents pour négocier.
Le droit du travail est devenu extrêmement complexe. Pendant des années, j'ai géré la profession en insistant sur le fait qu'il fallait privilégier une démarche de partenariat, que la situation budgétaire étant difficile, il était normal que cela provoque un durcissement de la fiscalité ; ce discours était accepté. Aujourd'hui, j'ai l'impression que nous ne pouvons plus rien demander à nos adhérents. Ils nous accuseraient presque de collusion avec les services de l'État ! Ils veulent descendre dans la rue – mais ce n'est pas ma façon de procéder ; moi, je veux négocier, mais ma marge de manoeuvre est limitée.