Ce problème n'est pas récent ! La taxe de séjour mécontente tout le monde : les maires parce qu'ils n'arrivent pas à la percevoir correctement, et nos adhérents parce que ceux qui paient la taxe de séjour forfaitaire se plaignent qu'elle soit surévaluée. Je veux bien admettre que personne ne paie volontiers l'impôt, mais, en toute objectivité, il y a des problèmes.
Pourrait-on la faire évoluer ? À titre personnel, je pense que l'on pourrait élargir son assiette et diminuer son taux. Aujourd'hui, la taxe de séjour est concentrée sur l'hébergeur ; on dit que c'est le client qui paie, mais c'est toujours le cas, sous une forme ou sous une autre ! Elle représente en outre un montant non négligeable : pour la location d'un emplacement de camping, qui coûte en moyenne de 15 à 20 euros la nuit, il faut ajouter de cinquante centimes à un euro.
Les maires se plaignent de ne pas réussir à percevoir correctement la taxe auprès des hébergeurs individuels ; quant à nos adhérents, ils se plaignent d'être aisément contrôlables, lorsque d'autres ne paient jamais la taxe. Hier, nous avons procédé à un rapide sondage afin de recueillir l'avis de la profession avant de participer à cette audition : presque tous nos adhérents sont favorables un élargissement de la taxe, soit à d'autres activités du tourisme, comme la restauration ou les parcs de loisir, soit à la totalité de l'activité économique. Une taxe touristique communale représenterait un montant infinitésimal, elle n'inciterait pas à la fraude et il n'y aurait aucune tricherie possible ; elle pourrait en outre être perçue par les services de l'État.