Élu d'un département agricole où l'élevage tient une place prépondérante, je veux vous dire, madame la ministre, combien les agriculteurs ont besoin que soit reconnu leur apport à la biodiversité. Or je relève que vous ne les avez pas cités dans votre propos liminaire.
Dans le discours de certaines associations, ils sont trop souvent présentés comme responsables de l'état de notre planète. On ne dit pas assez que les éleveurs entretiennent et valorisent 13 millions d'hectares de prairies, soit 20 % de notre territoire, et qu'ils sont de grands pourvoyeurs de biodiversité. Il faut faire savoir que l'élevage et l'écologie sont compatibles et que les éleveurs sont, eux aussi, soucieux de préserver notre environnement, comme le prouvent les nombreux efforts qu'ils ont consentis au cours des dernières années. Ce texte ne doit pas devenir pour eux une nouvelle source de contraintes, d'obligations, d'interdictions, voire de nouvelles taxes, ce qui ne pourrait que les décourager. Je viens donc vous demander qu'ils soient représentés, et bien représentés, au sein de l'Agence française pour la biodiversité.
Les articles 9 et 16 du projet de loi prévoient la fusion de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques avec l'établissement Parcs nationaux de France et d'autres structures. Sur le principe, je suis favorable aux fusions quand elles allient efficacité et économies budgétaires, ce qui est une nécessité absolue en cette période de déficits et d'endettement massifs. Mais y a-t-il eu une étude de l'impact de ces fusions et si oui, quels résultats concrets attendre ?