Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du 16 juin 2014 à 16h00
Autorité parentale et intérêt de l'enfant — Article 10

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

On peut admettre avec Irène Théry que le coeur doit être large : l’amour que se portent des enfants et des adultes peut être en effet très profond. Il convient donc d’éviter les « volets clos ».

Pour autant, tous ces liens affectifs, d’amour, permettent-ils de bâtir une nouvelle hospitalité familiale ? Je crois que non : on ne doit pas confondre affection et amour « amical », si je puis dire, avec le cadre familial. Nul ne dénigre ces nouveaux liens affectifs, mais nous voulons mettre en garde contre un certain nombre de difficultés.

Il est important, par cet alinéa additionnel que nous proposons d’instituer, d’encadrer ce mandat : après tout, puisque l’on traite de la nouvelle hospitalité familiale, on pourrait très bien concevoir qu’il y ait deux, trois, quatre, cinq mandats. Ne voyez là aucune ironie ni aucune condescendance de ma part, mais je rappelle que certaines familles sont à ce point recomposées qu’elles sont constituées d’un, deux, trois, voire de quatre lits : tous les élus locaux ont à l’esprit des familles où celui qui élève n’est pas le géniteur et où l’on est toujours à « père plus un », si je puis dire.

Nous voulons encadrer et limiter, autrement dit bonifier un système qui, du reste, ne nous paraît pas satisfaisant : c’est vous dire à quel point nous souhaitons aider la majorité. Notre amendement a pour objet de préciser que ce mandat, qui pourrait être donné pour l’éducation au quotidien, ne peut être conféré qu’à un seul mandataire par mandant.

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