Comme nous discutons d’une proposition de loi, nous nous attendrions que les députés socialistes montent au créneau ! On m’interpelle parce qu’il ne serait pas possible de prendre la parole, mais prenez-la ! Soyez convaincus de la pertinence de votre texte ! Face à nos objections, répondez point par point, argument par argument ! Dites-nous que nous nous trompons, que votre texte est bon pour telle ou telle raison !
Mais non ! Vous vous taisez ! À croire que ce texte ne vous intéresse pas et que vous n’y croyez pas vous-mêmes ! Il faut dire qu’il est si mal rédigé et si confus dans sa lettre comme dans ses objectifs que je comprends, finalement, l’absence d’un grand nombre de députés socialistes.
En fait, il a fallu sauver la face car un projet avait été d’abord annoncé puis, dans la précipitation, retiré par le Gouvernement, qui a ainsi placé les députés socialistes devant le fait accompli. Maintenant, nous discutons d’une proposition de loi que vous ne défendez pas.
Mes chers collègues, ayez le courage de vous battre, sinon quittez cet hémicycle et ne la votons pas – en tout cas, pas dans ces conditions !