Intervention de Frédéric Reiss

Séance en hémicycle du 16 juin 2014 à 16h00
Autorité parentale et intérêt de l'enfant — Article 11

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Il s’agit une fois encore, à travers cet amendement, de défendre l’intérêt supérieur de l’enfant.

La majorité tente de banaliser une vision de la famille dans laquelle le tiers prend une importance de plus en plus grande, et l’article 11 marque, à cet égard, un net recul de la famille biologique au profit du beau-parent, dont la place au côté de l’enfant est fondée sur le critère de l’affection. La personne que la majorité appelle le beau-parent n’a d’ailleurs pas besoin de la loi pour s’investir auprès des enfants de son conjoint : cela, nous le reconnaissons volontiers.

Nous avons dit et répété que, derrière les bonnes intentions affichées, ce texte fragilise l’intérêt parental et déstructure la famille. La majorité actuelle tente d’introduire une certaine vision de la famille, fondée sur des liens sociaux et affectifs – certes réels – entre l’enfant, ses parents et ses éventuels beaux-parents, au détriment des liens naturels et de l’intérêt supérieur de l’enfant.

L’ouverture d’une multiparentalité reconnue par l’État serait une transformation néfaste, nuisible à l’intérêt et à l’équilibre de l’enfant, qui a besoin d’un modèle d’altérité entre l’homme et la femme, modèle idéalement fixé sur la filiation naturelle. Face à ce projet, il est nécessaire de défendre et de faire perdurer le modèle familial – un père, une mère et des enfants –, bien plus favorable à l’intérêt supérieur de l’enfant.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion