Ce débat est capital, s’agissant des politiques de transport. Nous sommes trop longtemps restés fixés sur une spécialisation des modes de transport, comme l’a dit le rapporteur, alors qu’il nous faut réfléchir à une pluralité des offres de transport, de personnes ou de marchandises, afin de pouvoir constituer un grand groupe puissant au niveau national et international. Derrière ce débat, il y a des enjeux d’aménagement du territoire. Après avoir stigmatisé le car pendant des années, nous nous rendons compte que nous sommes passés à côté d’un moyen de transport qui peut être de nouveau moderne, plus respectueux de l’environnement et capable d’apporter des solutions à des territoires qui, sans lui, en seraient privés. Nous devons développer une perspective d’interopérabilité, de report et de complémentarité des modes de transport.
Le dispositif du schéma national de la logistique, cher à M. Savary, doit nous permettre d’optimiser les différents modes de transport qui répondent aux enjeux économiques. Cette question est donc centrale. Nous parlons de la route ou du transport ferroviaire, mais nous pourrions également parler du transport fluvial, qui est utile et qui doit être développé. Il nous faut sortir d’une vision spécialisée trop étriquée – je ne dis pas que c’est la vôtre, monsieur Sansu –, qui nous priverait de solutions économiques, écologiques et propices à l’aménagement du territoire, permettant de constituer de véritables acteurs de la mobilité et de la logistique.