Martial Saddier a joué avec la notion de concurrence, mais il est question, ici, de la concurrence que subit la SNCF, quelles que soient les décisions publiques. C’est la concurrence infligée par tout un chacun, qui met ses colis dans un camion plutôt que dans un train, qui prend le bus ou la voiture plutôt que le train, qui choisit le covoiturage. La SNCF est dans un environnement concurrentiel impitoyable. Elle voudrait s’en protéger qu’elle n’y parviendrait pas. L’éventuelle concurrence sur le rail est, elle, totalement anecdotique. Les grandes menaces viennent plutôt du low cost. Or on ne résiste jamais à son environnement, si l’on ne s’y adapte pas. Monsieur Sansu, des compagnies de diligences américaines sont passées de la diligence au chemin de fer et du chemin de fer aux grandes compagnies de car. C’est comme cela que les entreprises ont pu pérenniser l’emploi. Celles qui ont voulu rester à la diligence sont mortes. Il ne faut pas avoir une approche corporatiste ; sinon, on peut être sûr que ce sera le Titanic.