La proposition que font les auteurs de ces amendements est récurrente. M. Lambert l’avait présentée en commission. Nous l’avons trouvée intéressante, car il nous paraît nécessaire d’avoir une vision claire des services publics de transport. Cependant, elle nous a rendus un peu circonspects, parce que nous ne voudrions pas piéger l’État dans quelque chose de similaire au Schéma national des infrastructures de transport – le SNIT –, c’est-à-dire une corne d’abondance concentrant toutes les revendications localistes avec des poids politiques puissants, et promettant, pour faire plaisir à tout le monde, l’impossible, le mirobolant, sans pouvoir le mettre en oeuvre. Le schéma ainsi obtenu serait le recueil de toutes les clientèles, mais ne serait pas forcément très efficace.
De ce point de vue, l’exemple du SNIT est édifiant : les engagements politiques ont atteint un total de 245 milliards d’euros, mais pas un milliard n’a été débloqué financièrement. Il a ainsi fallu détricoter les illusions. Nous ne voudrions pas nous prêter au même exercice avec les TET.
Pour autant, à titre personnel, j’émets un avis favorable aux amendements identiques.