Madame la présidente, commençons, comme vous l'avez proposé, par le domaine de compétence de la conférence et ses liens avec la semaine parlementaire du Parlement européen. Il est dommage que nos deux collègues de la CDU-CSU n'aient pu être présents aujourd'hui, mais nous nous sommes concertés, entre groupes parlementaires, à propos des points à discuter. Je puis donc vous faire part de la position du Bundestag, sachant que nous n'en sommes qu'à un stade intermédiaire : nous nous approchons peu à peu d'un résultat, mais nous n'y sommes pas encore.
Voici donc notre avis : en ce qui concerne la politique économique et financière, de nombreux objectifs n'ont pas été atteints et nous avons encore bien du travail. Dans l'esprit de l'article 13 du TSCG, il importe donc de se concentrer sur l'objet de la conférence, qui est la coordination des politiques économiques et financières. Cela ne signifie pas que nous nous désintéressions d'autres sujets, dont le chômage, qui relève de la politique économique et dont nous avons parlé à Bruxelles. Mais j'ai eu le sentiment qu'entre représentants des parlements nationaux, nous ne parlions guère de politique financière ; il le faut pourtant.
S'agissant de la légitimité démocratique de la conférence, je rappelle que les représentants légitimes des États membres, c'est-à-dire les députés nationaux et les députés européens, sont appelés à s'exprimer sur les questions dont nous parlons, et qu'il appartient ensuite aux différentes présidences de reprendre leurs conclusions.
J'estime qu'il ne faut pas limiter la taille des délégations, d'autant que, du seul fait de notre système fédéral, la délégation allemande pourrait être plus fournie que celles d'États organisés différemment.
Ambitieux comme toujours, les Allemands avaient souhaité un régime linguistique trilingue, mais je crois que nous allons devoir nous accommoder d'une autre solution.