Je n'étais pas à Vilnius et certaines implications de la discussion m'échappent peut-être. Ce que je sais, c'est que tous les parlementaires que nous sommes, membres de parlements nationaux à la légitimité incontestée, nous interrogeons sur l'avenir de la zone euro, cherchons à la stabiliser et à susciter l'accord de nos partenaires, en tenant compte des contextes nationaux. Ce qui s'est passé à Bruxelles m'a paru instructif ; toutefois, instituer une procédure de vote à la Conférence n'est pas nécessairement la voie dans laquelle je souhaiterais m'engager. M. Sarrazin ou moi-même avons toute légitimité à nous trouver ici, en qualité de membres du Bundestag. La Constitution allemande est très claire, peut-être plus encore que la Constitution française : le Parlement allemand traite les dossiers point par point et le Gouvernement à l'obligation de tenir compte de son avis ; peut-être les choses se passent-elles différemment en France. Pour notre part, nous n'avons aucun problème de légitimité ; ce n'est pas le cas de tous les députés européens.
Peut-être ce dossier est-il trop nouveau pour moi, peut-être ne puis-je bien en comprendre toutes les implications, contrairement à Christophe Caresche qui connaît tout cela par coeur. Peut-être faudrait-il me mettre tout cela par écrit !
Nous touchons à un point difficile. Nous voulons travailler dans un climat de franchise, et il ne sera peut-être pas facile de nous rapprocher les uns des autres. L'objectif, du côté allemand, est que la conférence s'en tienne à la politique économique et financière et que les délégations des parlements nationaux travaillent en bonne intelligence avec le Parlement européen. Ces deux aspects devront être préservés dans la mise en oeuvre de l'article 13 du TSCG.