Deux risques guettent. Le premier est la recherche du consensus à tout prix, qui mène à l'enlisement de l'Union. La création de la coopération renforcée n'a pas eu lieu sans raison, et l'expérience montre qu'elle donne des résultats quand elle est - trop peu fréquemment – utilisée, comme on l'a vu pour le brevet européen. Ici, l'obligation de trouver un consensus conduirait à l'ensablement de l'interaction entre le Parlement européen et les parlements nationaux ; à dire vrai, la pondération des voix me gênerait moins que la recherche effrénée du consensus ! Le second risque, c'est l'absence de conclusions. Si le mot ne sied pas au Bundestag, disons « recommandations », mais nul ne se satisferait que la conférence n'aboutisse à rien de concret. S'il en était ainsi, l'urgence – c'est-à-dire les marchés – nous rattraperait. Chacun doit donc faire un pas vers l'autre.